Hello Hello !
Welcome dans ma newsletter, je m'appelle Mathilde, et j'ai un blog depuis plus de 10 ans qui s'appelle Le Blog de Mathilde. Vous me connaissez peut-être via les articles de voyage que j'ai écrits pendant des années, par mon blog de yoga, ou par mes récits de vie à l'étranger - je vis à Boston depuis 2012. Vous êtes peut-être abonné.e de longue date ou vous venez juste d'arriver. Dans tous les cas, bienvenues !
J'ai vendu mon entreprise de visites guidées Boston le nez en l'air à l'automne 2021 (elle existe toujours, avec un autre gérant), je reprends tranquillement la route du blog, sans forcément bien savoir ce que je vais en faire pour le moment, et, accessoirement, je viens d'avoir un bébé.
Toutes les semaines depuis début avril 2022, je partage une newsletter hebdomadaire gratuite (celle que vous lisez en ce moment même) dans laquelle je partage quelques news sur mes activités professionnelles ainsi qu'une chronique, parce qu'écrire, c'est probablement ce que je fais de mieux, ou en tout cas ce que je préfère faire.
Dans les news du moment :
j'ai publié un tout nouvel ebook sur le Freedom trail, c'est, à ma connaissance, la seule ressource en français 100% originale sur le sujet : munissez-vous de ce guide si vous venez à Boston
j'ai mis à jour l'ebook Visiter Boston, 50 fiches pour découvrir la ville, le sujet inclus le Freedom Trail mais pas seulement, il y a 49 autres idées de découvertes. Pour l'acheter c'est par ici, et pour plus d'infos, découvrez-le par là.
J'ai aussi récemment mis à jour les 3 e-magazines de l'été : Cape Cod, Cape Ann et Block Island. Si vous prévoyez des vacances en Nouvelle Angleterre, ce sont les mini-guides à avoir.
L'article 5 things de la semaine est à lire ici, pour diverses recommandations culturelles
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Place maintenant à ma chronique de la semaine, qui porte sur la recherche problématique d'une tenue de mariage, en France, très bientôt. Le fameux "j'ai rien à me mettre" remixé à la sauce post partum + retour à la vie sociale post pandémie-pas-vraiment-finie.
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J’ai porté un legging Athleta taille haute, en taille L, pendant la quasi-totalité de ma grossesse. Le confort du legging renforcé par le toucher « buttery » du tissu extensible : il n’y avait rien d’autre que j’avais envie de porter, et que je pouvais d'ailleurs porter. On était au début de la pandémie, en 2020, avec une vie sociale réduite à néant, et le legging étant le vêtement national aux Etats-Unis, ça semblait le seul choix possible.
C’est le même legging que j’ai ensuite porté pendant les premières semaines post partum, à ce moment où j’avais encore l’air enceinte de 6 mois. La taille haute du legging est flatteuse. La chaleur humide des premiers jours de l’été m’a forcée à passer du legging au cycliste, toujours taille haute, toujours doux au toucher. Objectivement hideux, mais incontournable néanmoins.
Au détour d’une photo ou du reflet dans le miroir, je me disais aouch, my style is gone. Mais qui s’intéresse au style quand on s’occupe d’un nouveau-né ? Nobody. I mean, j’y pense, je me dis ‘peut mieux faire’, mais à quoi bon : j’avais repris du boulot à distance (j’ai écrit des intros de bouquins de cuisine pour Larousse pendant quelques mois), je vivais dans ma bulle sociale à l’américaine (= style super casual). Un legging en période de post partum ? Rien de vraiment spécial là-dedans, si j’ajoute un tee-shirt d’allaitement, une large chemise en jean par-dessus et un chignon coiffé-décoiffé : j’étais parfaitement alignée avec mon nouveau rôle de Mom.
Aucune raison de faire un effort vestimentaire, si ce n'est pour, peut-être un jour, retrouver un semblant de dignité.
Les mois ont passés, les kilos en trop sont restés, je pensais qu'ils disparaitraient magiquement. La snap back culture est un mensonge, ou un privilège réservée à certaines. Je suis tout de même passée du legging taille haute aux jeans cheap anti-écolo de Target, recommandés sur un groupe Facebook de mamans auquel je fais à présent partie. Remettre un jean m’a fait du bien. Même s’il était dans une taille géante.
Fin 2021, un carton d'invitation à un mariage en France arrivait dans notre boîte aux lettres (sous forme d'un Save the Date via email, let's be real). Ce n'est ni la terreur de voyager en avion avec un bébé ni l'espoir de survivre sans trop de dégâts aux 6 heures de décalage horaire ou bien encore le fait que je n'ai pas été dans une pièce avec plus de 5 personnes sans masque depuis 2 ans qui m'empêchent de dormir : c'est plutôt la question "mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir porter ?" Le mariage était annoncé suffisamment à l'avance pour ne pas avoir à s’en soucier immédiatement. Hélas, la nature m’a dotée d’une anxiété prononcée et d’un goût pour l’organisation carrée, et dès février 2022 je recevais des pubs ciblées sur Instagram avec des robes d’été portées par des femmes au corps bronzé et longiligne.
Just. Not. Like. Me.
Mais j’ai acheté la robe porte-feuille à rayures et couleurs franches parce qu’Instagram est persistant et je suis faible.
Au fil des mois, les kilos ont commencé à partir, non sans l’aide d’une nutritionniste appliquant la thématique à la mode = pas de régime mais du rééquilibrage (mais quand même une sorte de régime). Très lentement, je dégonflais : je n’avais plus besoin systématiquement de mon legging. Je pouvais enfin remettre les fringues d’avant. Pas toutes, mais de plus en plus.
Malgré tout, j’ai beau faire du sport trois fois par semaine (mon moyen de décompresser), mon corps n’est plus pareil. Avoir un enfant à l’aune de mes 38 ans, et sans doute la génétique, et également, to be fair, mon goût prononcé pour tout ce qui est sucré, salé, sucré-salé, bon, moyennement bon, healthy, comforting, bref, mon goût pour la food, fait que mon corps n’est plus pareil. Musclé par endroits, tout mou à d’autres. Un peu flasque, un peu plus ridé. Je pourrais continuer la liste mais j’ai ordre de ma coach (pas la nutritionniste, la coach de boulot - un autre vaste sujet) de parler de moi en termes positifs. I’m trying.
A quelques semaines du mariage, j’ai ressorti la robe rayée achetée en plein hiver, et je me suis dit : moche. Elle ne me va pas, je ressemble à un épouvantail.
Alors j'ai déserté le shopping online pour celui en personne, j’ai acheté quelques trucs, je les ai tous rendus trois jours plus tard, et je me suis résolue à l’évidence : je mettrais un jean noir, un haut à peu près sympa et des beaux accessoires. Un petit sac, du rouge à lèvres : le tour est joué.
Manu est sceptique en voyant le résultat : « On dirait que tu vas au bureau. »
L’amie sauveuse est intervenue. Elle est française, elle a vécu les affres du corps qui fluctue, et elle réside aux Etats-Unis depuis des années : elle a fait des mariages dans les deux camps. Elle connait les codes :
aux Etats-Unis, la tenue de mariage idéale : over-dressed, over-everything. Never too much.
en France : effortless, un truc à réutiliser à d’autres moments, savamment accessoirisée. Less is more.
Elle m’a sortie de ses placards des jupes, des hauts, des robes, des jumpsuits, des sacs, des bandeaux.
Et elle m’a livré le secret absolu de la confiance en soi : un Skims. « Kim Kardashian a beau être problématique à plein de niveaux, gratitude éternelle envers elle d’avoir démocratisée la gaine. » Je prends note.
J’essaie tous ses vêtements, et je bois ses compliments « ça te va trop bien ! canon ! » On a tous besoin d’une amie comme ça bordel. Je repars de chez elle avec un sac plein à craquer de fringues super - une potentielle robe pour le jour J et 10 tenues pour le brunch, le jour d'après. Et surtout, la confiance reboostée au max.
Le lendemain de ces essayages fructueux, j'ai rendez-vous chez le dentiste - deux événements qui n'ont aucun lien entre eux. Tandis que j'attends patiemment sur le fauteuil incliné pendant que l'assistante me demande si je suis à l'aise (nope), j'écoute la conversation dans la cellule d'à côté : "it's Wedding Season and I have nothing to wear". C'est un homme, a priori, dur de lui donner un âge, entre 25 et 50 ans peut-être, qui raconte n'avoir pas acheté de fringues depuis des années et qui s'inquiète du retour de la saison des mariages. Je souris - enfin, je voudrais sourire, en me disant que c'est finalement un problème partagé par tous, non ?
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Et vous la wedding season, elle s'annonce comment ? Peur de ne pas savoir quoi porter, peur du retour à la vie sociale, ou juste ready to go ? Si vous voulez répondre à cette newsletter, vous pouvez tout simplement répondre à cet email. Je lis tous vos messages, je suis toujours curieuse de lire vos réactions et vos commentaires, même si je ne prends pas toujours le temps de répondre à tout le monde.
Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui, bonne fin de semaine !
-Mathilde